mercredi 30 juin 2010

Encore un retour en arrière

Ce soir, je ne me souviens plus pourquoi, mais je me suis arrêté sur tout les évènements qui ont fait que j'ai sérieusement débuté ma transition. Quand on dit dans la vie que tout arrive pour quelque chose...

J'ai quitté le nid familial il y a presqu'un an pour partir à l'Université. Projet qui ne se sera jamais concrétisé parce que je suis parti 3 jours avant de "freaker" parce que je n'étais plus sûr de rien, de mon choix de carrière et que je détestais la ville. En plus, je traînais une petite blessure qui m'aurait nuit dans ma future carrière. J'ai tout abandonné, je suis retourné la queue entre les jambes chez mes parents, j'ai recommencé des études dans un autre domaine.

Environ deux semaines après ce gros changement, c'est là que j'ai fait mon coming out. Que j'ai sérieusement décidé que j'y allais, que j'allais transitionner. Je n'exposerai pas l'évènement qui m'a donné le coup de pied au derrière pour commencer ce projet que j'avais en tête depuis je ne sais pas combien d'année. Mais je ne me voyais rien commencer sans en parler à ma famille. Un choc pour la famille, mais pas vraiment une surprise. Un samedi matin qui a commencé comme les autres, mais qu'un "Maman, tu sais, je ne suis pas une fille..." aura complètement boulversé.

C'est fou, mais si je ne m'étais jamais blessé l'an dernier, je n'aurais peut-être pas pris la décision de transitionner. Je serais sûrement encore en train de me poser des questions dans mon coin, paralysé par la peur, à ne pas parler à personne de peur de révéler mon identité.

Je ne sais pas ce qui me met dans une telle humeur nostalgique. Peut-être mon VRAI départ pour l'Université qui approche, ou les nouveaux épisodes de True Blood, émission de télévision qui est devenue pour moi intimement liée à ma transition...

Je discutais de cela avec ma mère ce soir. Elle m'a confié que l'an dernier, quand je suis parti pour l'Université, elle pensait que j'allais commencer à transitionner sans lui en parler. Elle est donc bien contente que je lui en aie parlé en premier.

Il faut dire que même si à certains moments je ne savais plus quoi penser de sa réaction, aujourd'hui je n'ai plus de doute, elle me soutient à 100%. Même si elle s'échappe encore un peu, je n'ai plus que du masculin à la maison. C'est la même chose pour toute la famille.

J'ai vraiment de la chance d'avoir une famille tolérante. Je me souviens, dans mon adolescence, que ma mère m'avait dit que si je me sentais mal dans mon corps, elle ne s'opposerait pas au fait que je change de sexe, que j'avais juste à lui en parler, et que je ferais un très beau garçon avec de la barbe. :) Ma mère a eu un prof trans à l'école primaire, et j'imagine que c'est de lui que lui vient toute cette tolérance.

Je n'avais pas vraiment parlé des débuts de ma transition et de ce qui venait un peu avant, et aujourd'hui, je ne sais pas, j'en avais envie. Encore une fois j'écris trop, bravo à ceux qui sont passés au travers... ;)

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